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Li Prouvençau Blog officiel
17 juillet 2012

La Fileuse

chantalChantal notre fileuse

Le filetage et le tissage sont pratiqués depuis très longtemps, c’est un métier féminin par excellence et au Moyen-âge, toutes les femmes et jeunes filles savent filer. Le principe du filage est relativement simple mais demande une certaine dextérité : il faut attacher une réserve de laine, de filasse de lin ou de chanvre à l’extrémité supérieure de la quenouille à l’aide d’un ruban. De la main gauche, la fileuse étire la laine, et de la main droite elle fait tourner le fuseau pour tordre le brin. Lorsq’une certaine longueur de fil est obtenue, elle l’enroule autour du fuseau et poursuit inlassablement. Tout est dans le doigté. On reconnaît une bonne fileuse à la régularité du fil. Un kilo de laine, cela veut dire dix pelotes et huits jours de travail. Ce n’est que beaucoup plus tard, vers le milieu du XVème siècle que le rouet fait son apparition, celui-ci permet d’assurer le bobinage et le filage à la fois. Le rouet à pédale a permis d’obtenir un travail beaucoup plus régulier et surtout plus rapide. La laine ainsi filée pouvait être tissée ou tricotée.Mais ce que nous avons oublier de dire, c’est que la laine une fois récolté de la tonte des moutons et désuintée (On la laissait tremper pendant huit jours dans une eau ordinaire changée tous les jours) était cardée, c’est-à-dire : les fibres écartées grâce à des peignes (planches garnies de pointes de clou). Ce n’est que le fil terminé que la laine était lavée, la graisse subsitante permettant à la laine de mieux glisser entre les doigts de la fileuse.

Le caractère long et répétitif de ce métier a inspiré plusieurs expressions tel : « filer du mauvais coton », « être au rouet », « se faire embobiner » ou encore « avoir un drôle de bobine ».

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